dimanche 7 mars 2010

Capitale la plus haute du monde : LA PAZ

La Paz avec l'Illumani en fond (6439m)
 Notre arrivée depuis l'alto fut à la hauteur des descriptifs et des récits de voyage. Nous plongeons dans cette fourmilière.
Le plongeon depuis la ville de "El Alto" à La capitale
Les quartiers défavorisés se situent sur les hauteurs, c'est la seule ville au monde à être organisée ainsi. Elle s'étire de 4000 m à 3200 m d'altitude. Une vraie rando pour aller au sommet de la ville.
Plus on descend vers le sud, plus on rencontre une population aisée. Il y a même un quartier que certains appellent "le quartier des milliardaires".
La Paz, le centre 3660m. Nous adorons flâner dans les ruelles pentues et pavées du quartier des sorcières.
Une sorcière au repos.


Les petites boutiques sont de véritables cabanes d'Ali Baba, on y trouve : fœtus de lama séchés, encens, statuettes porte-chance, remèdes en tous genres.
Les enfants ne s'en lassent pas et nous demandent de rapporter en France, un de ces ignobles fœtus qui servent pour les offrandes aux dieux. Nous, on pensait juste faire appelle à une d'entre elles pour un certain cabinet 168 avenue du Général De Gaulle.
90% de la population est aymara, les trottoirs sont envahis par ces vendeuses en tout genre : artisanat, pieds de porc, pain, salteñas (chaussons farcis à la viande et aux petits légumes), jus d'orange, fruits secs, droguerie, coco (non ce n'est pas une coïncidence), chaussettes, chaussures, bref tout ce que l'on trouve habituellement en grandes surfaces qui n'existent ici que dans les quartiers riches.
Femmes traditionnelles et adolescents dans les rues de la Paz
Ici l'artisanat ne vaut rien puisque la vie est 10 fois moins chère qu'en France.
Nous accordons le premier dimanche à la visite de Tiwanaku. Une civilisation pré-inca qui s'est développé de -2000 à +1000. Sachant que les pierres servant aux édifices se trouvent à plus de 5km, on s'aperçoit encore une fois de leur ingéniosité pour le transport et de leurs techniques pour tailler les pierres.
Le site archéo manque cruellement de moyen et est en phase de destruction.
Nous avons tout de même pu observer, sous la pluie, les têtes de pierres célèbres dans l'album de Tintin.
Ils penseraient à une représentation de leurs trophées de guerre, la reproduction des vaincus décapités. Le plus étrange est que certaines statues portent des moustaches, ils se demandent encore si des asiatiques ou des européens auraient influencés cette civilisation a l'origine de la domestication des pommes de terre.
 Nous avons trouvé un bon ciné qui nous a permis de regarder Avatar, version anglaise, sous-titrée espagnol. Nous sommes ressortis, tous les 4, sous le charme de ce chef d'œuvre cinématographique.
En déambulant, nous avons découvert le quartier français et ses restos. Nos papilles se régalent encore des délicieuses saveurs que nous avons pu déguster lors d'un repas copieux et complet pour la modique somme de 24 euros, par ex : raviolis farcis à la chair de crabe, une tuerie et plateau de fromage importés.
Nous sommes restés plusieurs jours à visiter cette cité puisque les éléments en ont décidé ainsi. Nous aurions voulu dépassé la barre des 5000m avec les enfants sur le sommet Chacaltaya mais la pluie a fait effondrer un pan de montagne qui a démolit un pont (et oui encore une fois!).
Le départ

Par contre l'accès à la route de la mort, la route la plus dangereuse du monde, n'est pas fermé. Il est possible, depuis 3 ans, de parcourir ce tronçon de folie en VTT.

Une route sur l'autre versant a été construite pour sécuriser les trajets quotidiens des routiers qui empruntaient cette fameuse route jonchée de croix en mémoire aux disparus lors des multiples accidents. Il est impossible de s'y croiser à 2 véhicules. Les bas-côtés s'effondrent à toutes occasions (pluie, charges trop lourdes). Des cascades balayent la terre tamisée qui sert de revêtement.

Le petit véhicule de Letty et des enfants au milieu des cascades

Le plus dingue, ce n'est pas de descendre cette route en VTT, bien que ce soit symbolique, mais de penser qu'il y a à peine 3 ans, elle était fréquentée par un bon nombre de véhicules, se croisant, faisant des marche-arrières, dévalant rapidement les pentes pour ne pas perdre de temps comme le font tous les chauffeurs poids-lourds.
Personne n'a voulu nous louer de VTT équipés de sièges enfants mais les chauffeurs ont accepté que Letty et les 2 enfants suivent l'expédition. Il pleuvait à torrent mais ça n'a pas suffit à gâcher le plaisir de la descente.
Les bords sont vertigineux. Les consignes de sécurité sont listées à plusieurs reprises. 64 KM de descente pour un dénivelé de 3600m.
Kri n'a pas omis de faire référence aux potes vertaco et la megavalanche (des petits joueurs finalement, faut bien vous taquiner). En trophée, nous rapportons un film de la descente et les t-shirt avec l'itinéraire.
Bizarrement, comme à chaque fois que nous chevauchons des VTT, nous avons été bloqués au retour par une grêve de routier. La raison va en époustoufler plus d'un : ils demandent l'annulation de la loi contre l'alcool au volant. Imaginez l'incompréhension de tous les voyageurs européens pris en otages.
Le barrage
La fin fut rapide, 3 heures de blocus, mais avec les jets de pierre pour clôturer l'histoire. Nous avons aussitôt protégé notre marmaille à l'intérieur du véhicule.
 Pendant la pause chacun s'occupe comme il peut : Esteban a faim et il a trouvé LE COQ qui peut combler son bidou ......le plus dur l'attraper !!
30 jours de séjour autorisés sur le territoire ne nous semble pas suffisant, nous décidons donc de nous rendre aux  bureaux de l'émigration. Ils nous accordent bien plus qu'espéré, soit 2 mois de plus et sans verser le moindre bolivien (heureusement).
Enfin, le temps se calme, et avant notre départ pour Oruro, nous pouvons dépasser nos limites sur le Chacaltaya.
On est allé jusqu'à la pointe du fond
Samedi 6 mars, date de l'anniversaire de Pascaline, une fois de plus tout un symbole, nous gravissons cette montage jusqu'à 5420m.
Ce sera la limite pour Zachary qui a eu plus de difficultés que d'habitude et qui était très essoufflé, mais bon "ça c'est fait !" et sans encombres.
Les paysages qui s'offrent, sont splendides et nous cessons de les observer avec beaucoup d'admiration
mais aussi d'envie car nous aurions pu dépasser les 6000, seulement nous sommes parents avant tout ! On voit se dessiner à travers les nuages le Wayna Potisi 6088m :
Voilà, La Paz c'est fini, nous partons ce dimanche pour Oruro, en bus une fois de plus mais de là nous espérons pouvoir continuer en train.

1 commentaire:

  1. trop bon la manif pr le droit d'alcool au volant!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    merci d'avoir pensé a mon anniv sur le site! c trop gentil!!! la bise pacaline

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