Carnaval à Puno

Nous revoilà  à Puno pour d'une part recharger les batteries et d'autres part passer en Bolivie. Mais avant ça on est replongé dans le carnaval, 1 des grosses fêtes de l'année.

Ça rigole pas pendant les défilés, tout le monde en rang.

L'ambiance festive facilite les rencontres et là, ces larges sourires, sont pour l'objectif photo (on précise pour les esprits tordus) de Kri.

Il faut dire qu'ils mettent le cœur à l'ouvrage.
 
Après être rassuré que les parents soient bien rentrés nous partons, une fois encore, aux spectacles de rues qu'offrent les locaux durant les 2 semaines de carnaval.
 
On a l'impression que, pour cette occasion, le reste de leur vie s'est arrêté.
 
Que ce soit pour vendre des bombes "espuma" (neige artificielle), des gâteaux spéciaux carnaval ou des pop-corns, ou encore tout simplement jouer dans la rue : tout le monde est dans la rue.
Les résultats du concours du jour

On a voulu faire comme eux : nous sommes partis au cœur de la bataille de neige artificielle. Dans cette rue il n'y avait pas d'étranger, dans cette rue il y avait beaucoup de bataille, dans cette rue, heureusement pour Letty, il y avait la police touristique. Après s'être munis chacun d'une bombe, nous voilà, enfin cible potentielle, ils n'attendaient que ça !
Et c'est parti, ce fut rapide mais intense, Kri aspergé par plusieurs personnes un peu plus bas dans la rue (c'est le jeu et on adore !). Letty, plaquée contre un mur, Esteban sur les épaules et Zak à la main, les 2 terrifiés par la neige qu'ils venaient de prendre dans les yeux. Le temps de se nettoyer les visages et de se rendre compte que le porte-monnaie de Letty avait disparu, il a du s'écouler 2mn. Elle hurle dans la rue : "policia ayudame". Et là "gros coup de cul", passez nous l'expression mais lorsqu'un policier répond à votre appel avec votre porte-monnaie à la main sans que rien ne soit dérobé.....il nous demande de le suivre jusqu'au poste. La suite : 5 heures de déposition avec coupure électrique, interview TV, journalistes et avocat. Une police, certes efficace, mais un peu trop violente pour nos yeux d'européens. Les autres touristes présents au poste avaient eu moins de chance que nous et venaient juste déposer plainte pour vol d'appareil photo : ce fût nettement moins long!!
Forts de ces émotions, le lendemain nous partons visiter Sillustani,

Une tour de la période inca, l'une des plus célèbre (côté face).

site où sont érigés des tours imposantes qui servaient de tombes au milieu du paysage désolé de l'Altiplano et au bord du lago Umayo (3890m).
Entrée de la tombe.

Bergère qui garde à la fronde.Jeunes filles en habits traditionnels.

(côté pile)On ne vous présente plus les 3 "homs" de Letty.Libertad! (qu'est ce qu'on aime ce mot!)Zachary profite toujours des visites des sites pour se défouler !

 Et son père pour s'exhiber ! il faut dire que c'est tentant, un bon gros saut

 Sans commentaire ou : tu vois Nelly, c'est aussi ça l'altiplano ! bleuffant non?

 Décor planté ! Les jupons colorés qui sèchent au soleil.

Coup de chance, c'est la fête du village, nous assistons à ce que l'on pourrait nommé pour les initiés : "le bal à Planjo".

Admirez les épaisseurs de jupons qu'elles font virevolter en tournoyant le verre de bière à la main. Ce pourrait être Letty ou Lydia aussi.

On aurait adoré finir la soirée avec eux, mais il faut suivre le guide (et zut alors) ! Tous borrachos (saouls), femmes et hommes, boivent de la bière à n'en plus tenir debout et tente d'abattre un arbre planté pour l'occasion.

Les caisses de bières jonchent le sol tout autour du bal. Ça se sent d'ailleurs. 

Le gagnant aura l'honneur d'être l'organisateur de la fête l'année suivante.
 

Sur la route du retour, une agréable petite halte nous est proposée pour visiter l'habitat traditionnel du plateau.
Chacun possède son petit cheptel diversifié pour vivre en autonomie (lamas et autres, poules,cochons et, bien sûr cochons d'inde).
 La proprio des lieux affiche autant d'éclat que le ciel menaçant.
Surprenantes petites structures de pierres, entourées par une mini forteresse à la porte accueillante, signalisée par les objets fétiches habituels représentants le biens et le mal en juste équilibre, l'agriculture et la religion.

Parce que nous bravons le danger,

ou plutôt, parce qu'on aime la rue,

au retour de cette échappée, Kri, le grand enfant qu'il persiste à être, ne résiste pas à se noyer à nouveau au cœur des batailles de neige artificielle, il ne lui manquait que Fabrice et Tchouf pour rester toute la nuit dans la rue.

Là il a trouvé, Jérome, un suisse en vadrouille également, qui ne se fait pas prier non plus pour participer aux joies de la rue.

Il y a eu pire ! : le visage complétement obstrué.

Le principe est d'attaquer le sexe opposé et de viser le visage.
 Non, ce n'est pas de la haine, ils s'amusent tous comme des fous.
Cette fois-ci il entraine Zachary avec lui, qui se prend vite au jeu et cherche l'ennemie de son age.
En vert et en premier plan, c'est Zak !
Les locaux s'en sont donnés à cœur joie d'arroser des touristes. Letty perchée sur un bac à fleurs, Esteban dans le sac à dos et le porte-monnaie verrouillé cette fois-ci, n'en perd pas une minute. Elle rapprovisionne ses hommes en bombes lorsque c'est nécessaire. Le petit jeu a duré plus d'une heure trente. La vidéo se sera pour une prochaine fois la connexion est super merdique !!
On se demande bien comment les garçons vont appréhender le carnaval 2011 en France, gare au Villardiens !
Nous ne résistons pas, pour notre dernière journée à Puno, de retourner sur les îles Uros, les couleurs, l'habitat exceptionnel nous ont fascinés et nous reconduisons l'expérience le temps d'une matinée.

Eux non plus n'oublient pas le carnaval !

Voilà, le Pérou c'est fini, mais que pour quelques jours. Nous partons ce lundi 22 février en Bolivie.