dimanche 28 mars 2010

Frontière Bolivie/Argentine

Jusqu'ici nous nous sommes vantés du peu de temps passé dans les administrations frontalières, et bien depuis ce 28 mars nous avons explosé les compteurs de file d'attente.
Partis de Tupiza à 4h du mat en train, mais levés à 2H30 car le gars de la réception de l'hôtel nous  avait averti qu'il n'était pas certain que nous trouverions un taxi à cette heure matinale. Nous étions donc prêt à faire notre km de sport.
Arrivée à la gare à 3H15, nous ne pouvons rentrer sur le quai pour acheter les billets (il n'avait pas voulu nous les vendre la veille). Heureusement que le guichetier nous avait demandé de venir à 3h pour les acheter. Finalement il arrive à 3h45 et nous pouvons enfin détenir ces fameux tickets.
Nous dormons tout le trajet jusqu'à l'arrivée à Villazon à 7H00.
De là commence le "calvaire". 3 heures de queue pour sortir de la Bolivie et 1 heure pour entrer en Argentine.
Le bus pour Salta part à 14H30, nous avons le temps de gouter à la viande argentine.
Le trajet est hippique : 1H d'attente à un poste de contrôle policier, à juste titre car les femmes boliviennes passent électroménager, vêtements et coca qu'elles achètent chez elles à des prix bien plus bas qu'en Argentine afin de les revendre et d'empocher la différence. A chaque contrôle, elles sont paniquées et craigne que le policier monte à bord. Elles dispersent dans tout le car de gros sacs odorants.
Puis la crevaison  et nous attendons encore une petite heure.
Bref, au lieu des 7h de bus annoncé (nous en faisons 2h30 de plus) et c'est à 23H30 que nous débarquons après 20heures de voyage.
Nous voilà donc en Argentine, à Salta, au nord et nous apprécions de trouver une cuisine riche de viandes rouges et de saveurs fines.

C'est une autre aventure qui commence....

samedi 27 mars 2010

L'improbable rencontre des enfants en Bolivie

Une fois encore, les enfants ont pu observer la faune locale même si nous n'avons pas visité la selva. Les animaux domestiques sont déjà époustouflants.
Toutes les prises de vue que les enfants vous présentent, ont été prises pendant notre trip du Salar/sud Lipez.
Allez, on commence par ce qui les a le plus troublé : nous sommes en 4X4, perdus au milieu de cette planète Mars, Esteban dort sur les genoux de Letty, côté gauche de la voiture, Zachary s'amuse sur la dernière banquette arrière et Kri scrute l'horizon du côté droit. Subitement Letty demande un arrêt parce qu'elle a vu un aigle posé dans le champ, tout prêt de la route.

Kri saute de la voiture, tel un photographe sensationnel et shoot l'oiseau en avançant progressivement jusqu'à, oh !  surprise, le toucher (c'est bon S'dud on te voit venir, nous ne rencontrons pas uniquement des animaux morts ou blessés). Mais en effet, le rapace est soit vieux, soit malade, soit blessé ; c'est alors que Letty, oeil d'aigle (c'est ainsi que la nomme le guide depuis) aperçoit sur un pan de montagne, plusieurs condors qui se détachent sur l'horizon.

Jumelles au point, on observe l'attitude des charognards qui devaient lorgner sur la même choses que nous, c'est à dire, l'aigle blessé.

Ainsi, nous avons pu prendre des clichés de l'aigle et des condors en action. C'était un famille avec plusieurs jeunes, au moins 4, mais seulement 2 étaient en apprentissage avec les parents.
30 mn avant cette anecdote, nous avons vu celui là, en pleine santé, nous narguer par un superbe envol, majestueux à souhait !
les perdrix qui s'échappent au son de la voiture
Vous avez largement de quoi vous mettre sous la dent et même de rire avec vos enfants.
Attention c'est parrrrrtiiiiiii :
Les lamas, avec les pompons de différentes couleurs qui indiquent l'appartenance.


On t'a dit : interdit d'entrer
Une halte dans un village et nous découvrons, blottis sur un fagot de bois, un couple d'inséparable. Au milieu des couleurs neutres de sel et de terre, ces oiseaux là, Zachary ne pouvait les manquer, il courait dans les ruelles en hurlant : "Christian vient faire la photo, vite, ils vont partir!", du coup les autres touristes en ont profité aussi.
Ce petit oiseau là peuple les montagnes, il vole à ras du sol et n'est pas très farouche.

Quelle surprise de découvrir des autruches en Bolivie, c'est bien le dernier animal que l'on pensait rencontrer et pourtant, si ! elles peuplent l'Altiplano, nous en avons croisé plusieurs, et des sauvages.

Les enfants aussi se sont régalés au jeu des photos folles.
On aurait pu faire mieux avec un appareil type réflex mais ce sera pour la prochaine fois, ou peut être que ce seront les mômes qui le feront....
Le clou du spectacle, le balais des flamands-roses :  no comment !


Rappelez vous ce village maudit et abandonné, et bien il est encore peuplé mais par des viscachas qui s'échappent de part et d'autre du 4X4 lors de notre passage.

Les ânes non plus n'échappent pas aux petits pompons.
Attention, vigognes en vue, c'est la première fois que nous pouvons les admirer en famille, un seul mâle pour plusieurs femelles qui se tient toujours à l'écart du groupe et les mères aux aguets de l'éventuel danger lorsque nous stoppons le véhicule pour les photographier.

Le petit côté gore que nous aimons tant, même si c'est l'article des enfants, c'est aussi les traditions locales. Un cœur de lama sèche au dessus de notre chambre avant d'être dégusté en salade ou en soupe, ça vous dit ?




le pire c'est qu'il était au niveau de nos têtes et que nous sommes arrivés de nuit, c'est un rayon de lumière issue de nos frontales qui l'a mis à jour : beurk !
Voilà, la Bolivie c'est fini ! ça vous a plu ?

vendredi 26 mars 2010

Uyuni-Tupiza : INCREIBLE !!

ATTENTION : MULTITUDE DE PHOTOS
Après 7 heures de bus, nous arrivons à Uyuni (3669 m). Cette petite ville nous avait été décrite
comme inintéressante mais nous y avons tout de même trouvé une agréable petite place avec
terrasses pour nous permettre de faire notre choix parmi les nombreuses agences proposant la
traversée du salar.
C'est avec « Quechua Connection » que nous décidons de partir pour 5 jours d'Uyuni à Tupiza.
Les 4 premiers jours nous roulons à 2 véhicules en compagnie de Jérome, d'Angèle et Raoul et
d'une famille coréenne.

Les enfants ont de la place et sont aux anges d'être enfin dans une voiture qui ressemble à celle de Papo
Nous quittons Uyuni à 11H00 le dimanche matin, jour de marché. Une visite du cimetière des trains
qui parcouraient une large distance jusqu'en Argentine chargés de minéraux trouvés dans les mines.
A droite : Vladana et Julien les "fous" du vélo et à gauche l'éternel Jérome et les enfants qui remplacent la locomotive.
Plus loin nous arrivons enfin en plein milieu du Salar d'Uyuni. Décors déconcertants,  étendues
salines à perte de vue parfaitement plates qui permettent de faire des photos folles.
Réserve de sel la plus grande du monde, soit 12 106 km2 à 3653 m.
Nous avons eu la chance de le découvrir sous ses 2 facettes car, quand il est asséché il est d'un blancheur aveuglante, juste le ciel bleu et le sel blanc mais pendant la période des pluies, il retient l'eau et la surface reflète à la perfection le décor de l'Altiplano.
Le premier repas nous le dégusterons dans un hôtel de sel.
Lola, la femme d'Agostino, sera notre cuisinière pour tout le trip. Nous nous régalons de sa cuisine familiale et ingénieuse si l'on considère le manque de point de ravitaillement.
Avant de profiter de la nuit nous assistons à un fabuleux coucher de soleil.
 Une nuit dans une chambre salée c'est plutôt reposant, c'est un excellent isolant tant phonique que thermique et heureusement car les nuits sont fraîches !
Au petit matin du 2nd jour, c'est une rude ascension qui attend Letty : le volcan Tunupa, 5432 m, soit
1200 m de dénivelés (4h15 de montée, elle est trop forte). La randonnée à cette altitude c'est déjà un exploit mais les pentes du volcan sont encore plus hostiles.


Le terrain est formé par une succession d'argile, de lave sèche et de roche très friable sur laquelle on ne peut compter pour s'agripper.
Heureusement que Jérome était là pour les derniers mètres sinon, elle n'aurait pu admirer les sommets chiliens. Bref, une fois au sommet, c'est encore plus l'apothéose après un tel effort.
Bon, la descente, c'est sport mais ça ressemble tellement au ski que c'est easy.
Pendant ce temps les enfants et Kri patientaient et cherchaient des trésors :
Un rapide repas avant de reprendre la route en direction d'Isla Incahuasi puis vers San Pedro de
Quemez où nous dormirons dans un lieu imprévu puisque les autres endroits étaient complets, ce qui nous aura permis d'avoir une bonne douche chaude et de l'électricité pour recharger nos batteries d'appareil photo.
Au programme du troisième jour : lagunes, flamands roses et montagnes colorées.
Nous changeons de décors puisque nous quittons le salar. La terre ici contient tellement de minéraux
que l'on dirait une palette de couleurs pour peintre. Tous les virages nous ouvrent une vue sur un
nouveau paysage : INCREIBLE ! (incroyable!)
Le pic-nic du midi au bord de la lagune Canapa est bercé par les cris des flamands roses eux aussi en
plein repas. Nous ne sommes pas les seuls sur les lieux mais comme nous sommes toujours à la
bourre, nous profitons de l'exclusivité lorsque le ballet de 4X4 est terminé. Il est difficile de résister
de photographier ces oiseaux de rêve.
Ce sera la dernière nuit que nous passerons en compagnie du groupe. Un endroit sommaire mais
accueillant même s'il y fait froid. De toute façon il faut se coucher tôt car le départ est à 5h du mat.
Au quatrième matin, ciel pur et étoiles sont au rendez-vous mais aussi fraîcheur matinale. Il nous a
été permis d'observer suffisamment d'étoiles filantes pour le reste de notre vie en qualité et en
quantité. Nous roulons jusqu'au geysers pensant se réchauffer mais nous sommes plutôt aveuglés
par la buée.
Les sources d'eau chaudes sont plus propices à la baignade avec en décor de rêve les sommets de l'Altiplano.
Arrivés à la Lagune Colorada dans le nord Lipez, nous quittons Jérome après un mois de vadrouille
en sa compagnie, il se dirige vers le Chili.
 Le reste du groupe retourne à Uyuni, quant à nous, nous poursuivons la route en compagnie de Lola et Agostino.
Après 2 crevaisons à 10mn d'intervalle, que Agostino répare sans problème, chambres à air et mastic,
nous continuons ce voyage surprenant vers le sud Lipez, dès le repas de midi, ils nous arrêtent dans
le cour d'eau d'une vallée verdoyante et peuplée de lamas : c'est magique !
Étonnante rencontre avec ce village maudit (construit à l'époque de la conquête), abandonné depuis 50 ans car tous les habitants deviennent fous. La montagne encore ensoleillée est le Lipez, rempli d'argent ; la rumeur serait qu'il se vengerait contre les mineurs qui exploitent les filons d'argent.
Le petit village de San Antonio de Lipez est ultra accueillant. Nous avons la visite de tous les
enfants du village pour toucher les cheveux d'Esteban, les mères en profitent aussi pour tenter de
nous vendre des gants ou chaussettes en laine de lama.
La nuit est douce et Letty en profite pour déambuler dans les ruelles avec Agustino afin de dénicher de la viande d'âne séchée (c'est beaucoup trop salée mais goutu).
Au 5ème matin, nous partons pour les derniers décors du sud Lipez jusqu'à Tupiza. Nous
rencontrons avec chance des condors (enfin pour nous mais ca c'est la fabuleuse aventure des gosses et ils vous la conteront, vous pouvez en être sûrs !). Cela faisait 5 ans qu'Agostino n'en n'avait pas vu.
Le dernier pic-nique est au milieu d'un énorme troupeau de lamas, moutons et ânes.
Nous descendons ensuite jusqu'au but à travers les roches rouges et les formations géologiques peu
propices à la balade. Juste avant d'arriver nous observons une dernière fois les condors nichés où ils
sont certains que personne ne les dérangera.
Voilà, le but atteint, Tupiza où nous quittons nos compères de Quechua connection. L'hôtel El Mitru est parfait pour se reposer (piscine) et se laver après ces jours de poussière.

Samedi nous prenons le train à 4h du mat en direction de Villazon, ville frontalière avec l'Argentine.
Sans ce trip, la Bolivie nous serait apparue différente. Désormais nous sommes sous le charme d'un
pays sauvage, aux espaces aussi grands que grandioses : on a l'impression d'avoir visité mars.
Nous remercions le professionnalisme et l'efficacité de l'agence Quechua même si il ne leur sera pas
possible de nous lire. Depuis nous rêvons à ces décors « altiplaniens ». Nous n'aurions jamais
imaginer pouvoir pénétrer de petits villages comme dans lesquels nous avons dormis puisque les
accès sont limités avec nos 2 gamins. 
Nous ne regrettons surtout pas d'avoir louer les services d'un chauffeur et d'une cuisinière que pour
notre petite famille. Cela aura permis aux enfants de jouer dans l'espace restant du 4X4 et de
trouver le trajet moins long.
Pour conclure, nous avons plus de 500 photos de cette expérience.