dimanche 30 mai 2010

Ruta 40 : vous vous dirigez vers l'été......nous vers l'hiver !

La route 40, c'est l'itinéraire que nous avons choisi pour rejoindre le sud Argentin et Chilien.
Nous resterons 2 nuits à Cordoba même si le camping municipal n'avait pas d'eau chaude.
Par contre il fallait faire laver le linge, faire un plein de bouff et surtout un nouvel article pour le blog.

 
Pour l'anniversaire de l'indépendance dont nous vous avons déjà parlé, tous les bâtiments officiels (et même les habitants en fait) arborent le drapeau national....et pas qu'un peu !
Le jour où nous décidons de quitter Cordoba nous faisons une halte à Alta Garcia (oui Céline, comme toi en plus haute...) petite ville où il était possible de visiter une Estencia jesuite.

Les paysages sont tellement magnifiques que l'on voulait vous faire partager, vite fait, un petit peu de  nos 2500 kms parcourus en 3 jours (régions de Cordoba, de San Juan, de la Pampa et Neuquen).

mater le condor. On en a vu une bonne dizaine !
 
  l'automne

Nous avons enfin marché dans la neige, les plus heureux se sont les enfants qui réclamaient un igloo à la vue des  quelques cm de neige sur les bas côtés de la route malgré les 50 cm tombés la semaine dernière.
Du coup Zak nous attaque à la boule de neige.....vous la voyez ?
Il ne nous ait pas toujours facile de trouver un camping ouvert. C'est la morte saison et tout le monde en profite pour fermer boutique.
 

Mais lorsque l'on en trouve un, tous les 4, 5 jours on vous assure que la douche est longue et bonne. Heureusement il fait frais et les odeurs se propagent moins vite.
 Pour nous cette année ce sera un mois entre l'automne et l'hiver mais on est en plein dedans. Vous devez être contents, vous qui jalousiez notre période soleil éternel ?!

Le temps nous est compté, fini de zoner plusieurs jours dans les endroits idylliques. Nous avançons tous les jours vers le sud.
 
Nous nous sommes fixés des objectifs et à notre grand regret nous zappons des endroits où nous aurions voulu passer et surtout rester.
Tous ces kilomètres que nous avons parcouru jusque là nous éloignaient de notre domicile, aujourd'hui ce sont ceux qui nous en rapprochent.
 
Nous souhaiterions tellement que cette aventure ne se termine JAMAIS !

En attendant il nous reste de beaux paysages à découvrir qui nous sont un peu plus communs d'ailleurs.

mardi 25 mai 2010

Le nord argentin à 5

Nous ne pensions pas que le Paso de Jama nous offre de telles merveilles. C'est la route que nous avons emprunté pour rejoindre Salta où nous avons donné rendez-vous à Jérome (vous vous rappelez le suisse ?).
Mais avant de le retrouver la route est longue et pleine de fabuleux décors.
"Pumamarca": 2192m, petit joyaux niché au bas du Cerro de los siete colores (mont aux 7 couleurs). Tout autour de la place, très touristique, des vendeurs proposent de petites bouteilles de verre remplies de ces 7 couleurs.
 
Nous y avons passé 2 nuits. On a bien essayé de visiter la Quebrada de Humahuaca réputée plus jolie en pensant pouvoir y dormir aussi mais nous avons préféré retourner nous réfugier contre les flans de la montagne aux 7 couleurs.Belle appellation pour un mag. de chaussures.
Le temps presse et nous devons rejoindre Salta où Jérome nous rejoint mais pas seulement. Nous visitons un lieu dont on se serait bien passé : l'hôpital pour enfant. Esteban avait le pied enflé et bleu sans que l'on connaisse la cause. Le médecin pense a une allergie a une piqure d'insecte. Consultation et antibio. gratis. Qui critique le système de santé hors du sol français ? Nous n'avons rien déboursé, alors si on peut se permettre : "voyageurs ne partez pas avec une pharmacie trop importante car sur ce continent on trouve tout". Par contre on a gardé l'hordonnance, un chef d'oeuvre, sans nom du prescripteur ni du patient. Rassurez vous ! tout va mieux pour lui, il a remis ses chaussures le lendemain, l'antiallergique était efficace et il court encore plus vite qu'avant.
Le camping municipal est seulement à quelques minutes du centre ville. L'été une foule de personnes se pressent à ses portes pour profiter de la piscine accueillant pas moins de 10000 personnes, toutes entassées les unes sur les autres profitant du fumet odorant des barbecues habituels chez les argentins.
 Il y a plusieurs camping-car déjà sur les lieux et devinez quoi ? ce sont des familles françaises sauf un couple (philippin et franco-canadienne). Nous partagerons une bonne longue parillada tous ensemble autour des braseros aménagés dans chaque camping.
A l'occasion du bicentenaire de l'indépendance les villes sont en effervescences et nous profitons de spectacles hors du communs.

Jérome profite que nous soyons dans une grande ville un samedi soir pour rejoindre la boîte de nuit juste à côté du camping, si si on vous le promet on l'entend bien. Mais au petit matin on met les bouts. Nous voulons rejoindre Cachi par la route du "tren de los nubes".
La route est longue et chaotique mais les ce que nous découvrons vaut bien le détour.
 C'est à San Antonio De los Cobres que nous dormirons cachés entre 2 maisons d'adobe pour nous protéger du vent. Le village a tellement souffert du déclin de l'industrie minière qu'il en est déserté. Au matin nous nous sauvons vite vers el Tren de los nubes (train des nuages).
Les nuits que nous passons à haute altitude sont fraîches et voyez par vous même, les cours d'eau sont gelés même après 10h du mat.
Nous ne croisons pas beaucoup de monde en chemin. Et pourtant la nature est bien là, elle s'offre aux yeux de ceux qui veulent bien s'aventurer à sur le long chemin. Il faut avouer que cette route n'est pas écrite dans les guides (ils passent par une autre route pour rejoindre Cachi)
Et nous allons toujours plus loin....on poursuit la route.....on monte d'un côté pour mieux descendre de l'autre et chaque quebrada est plus belle que la précédente.
"Cachi"2280m, un superbe camping avec eau chaude, youpi ! parce qu'à 5 dans le camion les odeurs fusent. On goute le vin sur la place du village décorée aux couleurs (bleu et blanc) nationales. Un p'tit tour du centre :
Nous faisons tellement de haltes photo que nous prenons plus de temps que prévu pour parcourir les kilomètres. Tant mieux ! car cette petite pause à Molinos nous aura permis de réveiller nos talents de cavalier.
Nous ne choisissons pas toujours les endroits où l'on s'arrête mais pour le coup celui ci fut opportun :
En attendant, comme tous les soirs : parillada. C'est toujours Jérome au feu, c'est pour l'odeur locale, pour ne pas qu'il se sente trop étranger lorsqu'il sort le soir....
9H00 du mat. en selle. Zachary, bien préparé, désire faire "cavalier seul".
Allez, Allez on avance et oui et ce jusqu'à la fin du périple c'est le mot d'ordre : on avance. encore le lieu "pause déjeuner"
Direction "Cafayate"1683m, seconde région vinicole d'Argentine. Remarquez on ne peut se tromper, les bord de route sont bien indiqués. Dans cette ville on a trouvé un bon café wifi et de bonnes bières fraîches, un super camping mais avec de l'eau chaude seulement le soir ET principalement une excellente carniceria (boucherie). Alors comme d'hab. (non! nous ne sommes pas encore dégoutés) parillada du soir !
Les bodegas n'arrivent pas à la cheville de nos bonnes vieilles caves françaises. D'abord parce que si on veut déguster correctement et du bon vin il faut payer, d'accord si on achète derrière ils déduisent. Puis ensuite parce qu'on boit dans des verres à moutarde. Alors on s'est dit qu'il y avait bien autre chose à faire......"Quilmes" cité du XIe siècle. Vaincue par les espagnols en 1667.
On vous assure que nous ne sommes pas des fans de Salta mais des problèmes techniques nous obligent à retourner vers cette ville. Comme à notre habitude, le détour est satisfaisant. La quebrada de Cafayate traverse des paysages spectaculaires formés par les vents et l'eau. Chaque formation porte un nom inspiré de la forme.

Parfois, lorsque le cœur et le courage y est, nous prenons des "dedos" (stoppeurs), ceux là un peu plus originaux que les autres on vous les présente : 2 jeunes allemands en vadrouille avec leur skate sur les routes latines rencontrés peu avant le panneau de la petite ville "alemania". Il est pas fort le destin ? eux aussi feront route avec nous jusqu'à Salta. Le nombre de passagers importe peu pour la police : nous nous sommes fait arrêter alors que nous étions 8 dans le camion. La seule chose que les policiers ont fait c'est de bien rire lorsqu'ils ont vu nos photos sur les passeports.
Prochaine étape "Mercedes"en vue de visiter la réserve del ibera. Avant ça passerons la nuit aux abords d'une pompe à essence et au matin, alors que les 3 gars dorment, une brève visite de Corrientes s'impose lorsque les portes de la ville offre un tel spectacle.
Mercedes est la derrière ville qui permette d'accéder à la réserve. Lorsque nous arrivons il pleut depuis 2 jours et la route d'accès n'est pas praticable sans 4X4. A l'office du tourisme, d'ailleurs non indiquée dans les guides touristiques, nous avons le plaisir de rencontrer une charmante femme qui nous met à disposition une salle de projection avec wifi et vidéo sur le biotope de la réserve. Lorsque kri ouvre les yeux, il est 7H30 du mat. il ne pleut plus. On décide de tenter un passage. Il faut faire le plein d'essence, le plein d'eau et de nourriture. L'aventure commence mais les plus belles photos nous vous les réservons pour l'article du "zoo", comme à l'accoutumée. 120km de piste boueuse et jonchée de nid de poule ou plutôt de tombes ouvertes. Les premiers km n'offrent pas grand chose mais la suite est tellement riche que nous mettrons plus de 6 heures pour parcourir ce trajet.
Le camping est exceptionnelet nous inspire bien sur.....quoi vous le savez déjà......une parillada sauf que là aussi c'est l'aventure : nous partons à pied jusqu'au village à travers les routes boueuses et encore inondées, c'est un véritable parcours du combattant, chaque habitant porte des bottes de pluie, maintenant on sait pourquoi. 
10H00 du mat. rendez vous avec Miguel, guide dans la reserva provincial esteros del ibera. 2 heures de barque au beau milieu du marais.
 allez, juste pour vous faire patienter :
On aurait bien zoner un peu plus longtemps car l'endroit est peu fréquenté et même pas recommandé dans le guide du routard mais c'est franchement bien car sinon il ne serait plus aussi magique avec tous ces touristes européens.....hein hein
Le chemin du retour, le même pourtant, est différent. La route est sèche.
 L'activité agricole bât sont train.
Nous stoppons le véhicule pour un spectacle bien commun pour un argentin mais pour nous ....
Nous ne quitterons pas les lieux avant notre traditionnel coucher de soleil :
 
Vous aimez l'Argentine ? ça vous a plu ? vous en voulez encore ? parce que c'est aussi ça :
Nous traversons de longues étendues souvent occupées par d'énormes troupeaux parfois libres de va-et-viens mais pas indemnes de cette opportunité. Nous ne connaissons pas exactement la cause de la mort de toutes ces bêtes que l'on croise au bord de la route, surement que ce sont les voitures qui les percutent mais ce n'est pas encore certain. A force de contempler ce sinistre spectacle les enfants en deviennent friands et lorsque l'on ralentit ils demandent toujours si c'est parce qu'il y a une vache de morte sur le côté.
 
 Les troupeaux qui se promènent dans d'immenses propriétés c'est idyllique et réel mais il y a aussi ce genre d'exploitation : 80 000 bêtes, 8 gauchos (guardas) et un semi-remorque qui distribue les céréales pour nourrir la tribu.

On regagne Mercedes, c'est là qu'à 3H30 du mat. on déposa Jérome à la station de bus. Lui prend la route pour Iguazu et nous pour le sud, on se reverra en France ou en Suisse.