mardi 15 juin 2010

Ushuaïa : le bout du monde ou le bout du trip

Et voilà, et voilà et voilà, le bout du bout, le bout du monde, le bout de notre trip, la ville la plus australe du monde (c'est même pas vrai, elle est au Chili et se nomme Puerto Williams) et peut être la première fois que nous sommes nostalgiques à la découverte si symbolique de cette ville appelée, Ushuaïa.
Avant d'y arriver nous avons eu droit aux prémices de ce que peut être le climat en traversant d'abord la Patagonie puis la terre de feu :
La toute première chose qui nous vient à l'esprit, c'est de voir la ville du haut et nous gagnons immédiatement le parking de l'hôtel El Glaciar, le dernier avant le télésiège du glacier Martial.
C'est dimanche en basse saison, tout est fermé y compris les campings, nous cherchons en vain un endroit où brancher le camion car en plus du vent il y a l'humidité de l'océan. Ce sera encore à une pompe à essence "YPF" que nous passerons les nuits. Nous ne pouvons nous plaindre, les pompistes veillent sur nous, il y a de l'élec. et le wifi, par contre c'est un peu bruyant surtout qu'ils n'ont pas normes pour les décibels des pots d'échappement.
A l'office du tourisme ils nous avaient dit, en français svp, qu'il n'y avait pas de bateau à cause du vent. En passant sur le port nous observons les agences de balades en mer ouvertes. Donc nous voilà partis à travers le canal de Beagle en catamaran à moteur grande classe.
Avant d'arriver au phare, il y a plusieurs petites îles habitées par des cormorans et des lions de mer.
Puis après la "mitad del mundo" nous voilà au phare du bout du monde ou "el faro les éclaireurs". Nous avons superposé les couches et de ce fait nous pouvons affronter le froid sur le pont.

A notre retour de mer, il avait neigé sur la ville jusqu'au bord de l'eau et pour dégeler les passerelles d'accès, les équipages jettent de l'eau de mer...c'est ultra efficace et rapide !
 Une parenthèse historique : de 1884 à 1947, en prenant exemple sur la France avec la Guyane, l'Argentine fait de Ushuaïa, un bagne. Aujourd'hui il ne reste que quelques fresques pour se rappeler.
 
Cette ville est pleine de ressources (kayak, chiens de traineaux, randos, catamaran, moto-neige,
ski...) et nous n'aurons même pas le temps d'en faire le tour.
 


Surtout que le trafic fut perturbé par une grève des taxis, comme d'hab. on est toujours présents quand il y a "grève".

Nous le prenons quand même pour visiter les musées et « el Museo maritimo y del presidio » est
celui qui nous aura le plus impressionné.
 
Une petite visite avec nous : l'anicen bagne prévu pour détenir 380 prisonniers mais il en compta
parfois jusqu'à 800 et fonctionna jusqu'en 1947.
 
On y étale la vie pénitentiaire une aile, une expo d'arts dans l'autre, le musée marin et boutiques et toilettes bref bonne reconversion. Après avoir pénétré dans une ou deux cellule pour y lire la vie du prisonnier, Zachary n'osait plus les pénétrer et demandait à Esteban, qui ne mesure pas encore la totalité des propos, de déclencher la lumière avant d'entrer lui même.
















Ce soir là il neige fort à l'extérieur et nous craignons que cela ne compromette nos projets du lendemain...Nous pénétrons dans le « Parque Nacional Tierra Del Fuego » vers 10H mais le gardien ne nous laisse aller plus loin que la barrière faute de pneumatiques adéquats.
 
Déçus, nous rebroussons chemin jusqu'à la gare du train du bout du monde.
 
Puis nous observons le ballet des camion à touristes se dirigeants vers le parc. Nous tentons notre chance, et un chauffeur accepte de nous prendre à bord.
 
Après avoir parcouru les 17km pour rejoindre les lacs et les baies de l'océan, il nous donne rdv 2 heures 30 plus tard.
Cela nous laisse le temps de parcourir les sentiers balisés et de découvrir le travail minutieux des castors introduits en 1947 par l'état chilien et qui aujourd'hui provoquent d'énormes dégâts écologiques.

Nous n'en croiserons aucun. Le seul spectacle de la nature enneigée sous les rayons du soleil austral nous suffit à être, une fois de plus, la bouche bée.
 
 
Après quoi nous prenons la route vers Rio Grande, et oui ! Le chemin du retour mais non sans
émerveillements.
Ushuaïa nous a tout simplement séduit.

Et pourtant nous étions en basse saison. Elle est cerclée de la fin de la cordillère qui se jette dans les océans, c'est pas banal !
D'ailleurs Fab, toi qui te plains toujours du beau temps niçois, tu pourrais largement habiter ici. Les montagnes proches de la mer mais avec un temps, comme ils disent ici : les 4 saisons en une seule journée !
 

Les levers et couchers de soleil y sont tout simplement magnifiques.
Le seul regret serait de n'avoir pu rester plus longtemps, bien plus longtemps.
C'est parti, un peu plus de 3000km nous séparent de Buenos Aires.

8 commentaires:

  1. J'adore TOUTES les photos !!!
    Vous nous faites trop rêver là...
    Merci*Bisous*

    Matt & Ju

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  2. Hehehe ! Bravo pour votre voyage, nous aimerions faire la même chose mais on va attendre de faire deux enfants. Votre blog est vraiment très sympathique, nous aimons beaucoup y jeter un petit coup d'oeil de temps en temps. Nous vous souhaitons un bon retour en France. C'était vraiment cool de pouvoir croiser votre route.
    Nous espérons à bientôt ?...
    Bisous
    VladaJu

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  3. Kri arrête de me narguer avec tes photos d'arbres, tu sais à quel point je les adore !! C'est le nouveau fond d'écran haha, quelle belle étape, entre la symbolique et ce que le paysage a à offrir, le reflet des montagnes dans les lacs, la neige, tout ce blanc, j'irai voir ça de mes propres yeux un jour. C'est trop beau pour s'arrêter aux photos, même si elles sont magnifiques. Bonne route jusqu'à Buenos Aires :) et grosses bises !!

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  4. Coucou à la petite famille!
    on était dans vos bagages malgré tout, aussi un grand merci pour vos récits et vos photos plus belles les unes que les autres... profitez de votre retour pour vous émerveillez encore et encore. biz biz pour de futures retrouvailles. marina

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  5. Vous avez pas vu notre chien là bas? Un chien loup. Ca fait cinq mois et on arrive pas à l'oublier.
    Dommage que les camping aient été fermé. Le camping de la pista del andino valait le coup... mais effectivement il nous avait dit qu'il prenait des vacances.
    Bonne continuation

    Bises

    Ambre et Loïc

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  6. Ce récit sent déjà la nostalgie d'un voyage qui s'achève ... mais vous allez avoir tellement de choses à raconter, à montrer, à expliquer que finalement, vous serez encore un peu là-bas qq mois !
    Bon retour à vous.
    Céline

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  7. c trop beau................. une fois de plus vous nous faites fantasmer! a bien bonne fin!! on pense a vs car le retour doit etre difficile!! sachez qu'on aime fort et qu'on fera de notre mieux pascaline

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  8. Magnifique ! apparemment les sensation étaient au rendez-vous de ce lieu à part... ça nous donne encore plus envie de retourner en Argentine pour découvrir l'extrême-sud :) bises les zamis !

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