"C'est pas le Pérou!"

Si, si, c'est bien le Pérou.

Nous avons passé la frontière terrestre, le 10 janvier 2010. Les formalités n'ont pris que quelques minutes et un pont à traverser à pied. Une vérification des documents très sommaire et pas de regards sur les bagages.
Ultime image d'un marché dominical en Equateur. Les grands haricots que vous apercevez, ils les mangent comme sucrerie, pas les graines, mais la chaire blanche qui les protègent à l'intérieur. Letty a goûté, "c'est vrai que c'est bon" !
La frontière.
Là on dit "au revoir" à l'Equateur où nous avons passé d'excellents moments.
Nous sommes passés par une multitudes de paysage pendant ces 9 heures de trajet : de la haute montagne, aux forêts tropicales ornées de bananeraies et de champs de canne à sucre puis le désert.....le désert et le désert, qui nous accueille au Pérou.

Un désert sale et très aride.
On se demande même ce que font parfois des habitations au milieu de nulle part, au bord de la panaméricaine. Et la douane, encore plus .....

Une simple corde barre la route aux véhicules et le gars n'a même pas besoin de bouger de sa chaise.

La première ville où nous choisissons de faire escale est Piura. Nous n'y passerons qu'une seule nuit. Le seul intérêt pour nous c'est la proximité avec la frontière Equatorienne. Ca nous évite un trajet trop long pour les gosses.
La plaza de las armas juste avant la descente du drapeau par l'armée (qui le fait tous les dimanches).

Une petite vision de nuit, vous avez l'habitude maintenant ! C'est la place centrale.
Le lendemain matin nous reprenons le bus pour 3 heures de route afin d'atteindre Chiclayo.

Ville accueillante. Il y a tellement de monde sur les trottoirs, dans les marchés et dans les taxis que s'en est enivrant.  Zachary en a la parole coupée.
C'est la ville des taxis, toutes les voitures qui circulent semblent être "taxi": combi pour les collectivos, minuscules voitures jaunes et voitures particulières (on ne sait pas s'il y en a d'ailleurs des particulières).

Comme d'habitude il y a la place principale, ici "Plaza de Armas", qui la nuit tombée, se remplie d'amoureux, de vendeurs de sucreries et de cireurs de pompes.

Le plus atypique de cette ville, c'est le "Mercado Modelo".

Un tas de tamarin et des noix de coco.
Jus d'orange frais.
Labyrinthe d'étales de fruits, de légumes, de casseroles, de tissus, de poisson (on a vite évité le lieu, l'odeur était insupportable), de viande et surtout le "mercado de brujos", marché des chamans, une véritable curiosité pour les yeux de nos 2 gamins.
Il y en a pour tous les goûts (amélioration de performances sexuelles, pour les reins,...), Letty s'est vu proposé un élixir amincissant, quelle délicatesse !
Entre les peaux de serpents, les elixirs, les plantes, les pierres, les cranes......(on est resté un certain temps puisque les herbes embaument le lieu).

La déambulation urbaine nous invite à la contemplation qui parfois nous rappelle certaines personnes.
 Dédé, tu n'es pas obligé de faire comme le mec du haut pour plaire à Jacotte !
Nos taggers français n'ont qu'à bien se tenir.
A Chiclayo, nous partons à la découverte du peuple Mochica avec la visite de 2 sites (Huaca Rajada où fut découvert la tombe du seigneur de Sipan et la vallée de Tucume au 26 pyramides) plus le musée de "Tombas Reales de Sipan". Le site du seigneur fut découverte par les "huaqueros" (pilleurs) en 1987 mais heureusement la réaction rapide du gouvernement a empêché le pillage.
Son territoire s'étendait sur 700 kms au nord du Pérou.

La montagne est pointue mais cherchez Kri

Une des nombreuses têtes qui ornaient le coup du Seigneur Sipan dans sa tombe, un collier plutôt lourd à porter.

Petite représentation d'un dieu

Sa tombe avec, son chef de guerre, ses deux femmes, son administrateur, un enfant, un chien, un lama et ses deux guetteurs pour l'aider à passer dans l'infra monde. Il ne valait mieux pas être un super pôte au risque de l'accompagner aussi. Depuis Zachary a choisi d'être enterré avec un chien et ses parents pour l'aider dans l'autre monde.....vive les visites morbides !
Voilà à quoi ressemble les sites avant d'être rénovés.
Petite pause déjeuner qui permet aux enfants de lier connaissance avec un p'tit vendeur de breloques.
Une vision d'altitude de la vallée de Tucume.
Les villages alentours aux sites sont peuplés de gens qui travaillent sur les restaurations (le gouvernement a intégré aux recherches les huaqueros, boulot et salaire régulière = moins de vol) ou en agriculture.
Fabuleux musée de la tombe du Seigneur Sipan. Tous les objets précieux qui y sont exposés sont originaux et retrouvés autour de la dépouille de Sipan. Nous vous en avons présenté que 2 mais c'est énorme, d'ailleurs le musée est consacré, uniquement à Sipan !
Peinture représentant un cérémonie officielle. Au milieu le seigneur.
Après la culture rien de mieux que de profiter d'un peu de détente. On ne pouvait pas être aussi pret de l'océan sans aller le voir et le toucher.

Eten, village de pêcheurs de la côte pacifique. Elle fut bien endommagée par El Niño, le phénomène climatique qui eu lieu pour la dernière fois en 1998.

A chaque fois qu'El Niño passe, l'église trépasse et ils la reconstruisent. Sauf que cette fois ci, ils sont tombés sur d'anciens vestiges enfouis.

Pourtant on retrouve quelques restes d'architecture coloniale.

Rituel de la Chicha, ça plaît à Kri ! Pour ceux qui connaissent, on se passe un coupe en terre cuite, un peu comme la grolla.

C'est lui, qui soit disant, fabriquerai la meilleure Chicha de Monsefu, plus de 40 saveurs différentes. Ce petit village est spécialiste pour cette boisson.

Moto-poubelle de recyclage.

El Niño, frappe et refrappe, détruit des villes entières. On ne sait pas vraiment si c'est en reconstruction ou si ça vient d'être détruit......vous ne trouvez pas qu'on dirait Beyrouth.

Pimentel, lieu de promenades dominicales depuis Chiclayo. Là, c'était seulement un lundi, imaginez le week end.
Caballito de totora, embarcations de roseaux pour la pêche dans l'océan.
On aurait bien pris un million de photos de ces embarcations.

Les femmes vendent le résultat de la pêche sur la plage.

Si, si, il part bien en plein océan sur son embarcation de fortune.

Un p'tit cache-cache entre les bateaux.

Cheveux dans la brise marine !

Voilà le pont qui permettait de ramener le poisson sur le rivage, lorsque la pêche excessive était encore autorisée. C'étaient de petits vagons qui faisaient l'aller et retour des navires. Aujourd'hui ce pont ne sert qu'à la promenade.
Un seul oeuf d'autruche (avestruces en espagnol) suffirait pour faire une tortilla pour 8 personnes. Celui ci était encore chaud de la ponte et nous avons dû distraire le mâle, très agressif, pour pouvoir le récupérer. Par contre, comme d'habitude, ce seront les enfants qui vous présenterons les animaux.

Au fait, nous avons découvert (plutôt Kri, allez savoir pourquoi ?)  Alma Bella un groupe bien plus sympa que les Spices Girls ou les Pussycats Dolls. Plus amusantes à regarder : elles nous donnent envie de danser la cumbia.......alors les amateurs entraînez-vous pour la prochaine fiesta avec ces 2 vidéos.