Nazca,ce n'est plus une énigme pour nous !

Nous voilà à Nazca ou Nasca, ville dans le désert, un des endroits le plus hostile au monde. C'est pourtant là, que la civilisation Nazca, a choisi de vivre.
 Vue d'avion de Nazca.
Pour nous ce sera une étape plus que ludique : au programme, sandboard (on vous avait dit qu'on avait apprécié), buggy et avion.




En plus de tout ça, l'hôtel Allegria que nous avons dégoté, se trouve juste en face de la gare routière Cruz del Sur (c'est celle que l'on a choisi d'empreinter pour sa fiabilité et sa sécurité) et le p'tit plus c'est la piscine (p'tit plus ou nécessité, car on vous rappelle que nous sommes en plein désert).

Lui aussi s'entraine pour les bombes..

Nous passerons le premier aprèm à traverser le désert à la recherche de sépultures nazcas et des dunes qui se prêteraient au sandboard.

Eux aussi aimeraient en faire seuls mais hors de question qu'ils fassent une embardée et qu'ils n'aiment plus ça.
Par contre, il y en a un qui se fait plaiz.
Nous croisons un ancien cimetière catholique.

Désormais, il est interdit de pénétrer dans les zones protégées qui renferment des scènes nazcas sous peine d'emprisonnement pour 5 ans. Par contre aucune barrière ni aucun panneau ne l'indique. Il faut dire que les tombes ont été largement pillées jusqu'en 1980 : une tunique de momie se vend encore    50 000 $.
Sur les lieux, ossements, cheveux, restes de poteries et de tissus, cordelettes....sont à l'air libre.

Il est difficile de ne pas éprouver un peu de gène en traversant à pied au milieu de tous ces vestiges. Jacotte n'ira pas plus loin que quelques mètres, elle ne peut se résoudre à observer le spectacle de "la mort dépouillée".
Nous, nous devons répondre à la multitude de questions de nos deux gars concernant autant la mort que les raisons qui poussent à profaner des tombes.
Futurs archéologues.....
Nous découvrons aussi le site cérémonial le plus imposant de tout le sud, il compte au total 4 pyramides dont une seule a été rénovée, faute de moyen financier.
Pyramide Cahuachi.
Une petite halte de 10mn afin d'adapter la pression des pneus pour l'assaut des dunes.
Et ça repart. Notre fameux chauffeur nous hisse au sommet et nous dévalons volontiers en sandboard les pentes abruptes.
Mais non ce n'est pas lui notre chauffeur, mais il aime croire que si !

Toute l'équipe au complet, le chauffeur et un couple d'amoureux (elle équatorienne et lui américain).
Même Déde s'est laissé prendre au jeu, en même temps nous n'avons pas dû lui proposer plusieurs fois.
Avec,
ou sans Esteban, la vitesse nous grise.
Le seul inconvénient : le sable entre de partout.
Jacotte n'a pas tenté l'expérience mais a profiter de la conduite sportive, et en haut et en bas des dunes, comme les montagnes russes, frissons garantis.

Largement plus "flippant" que la première fois. Ici nous avons pu descendre l'équivalent de la piste de KL des Arcs couchés sur le ventre.......vitesse et sensations !!!
Jacotte l'a fait en buggy : pour vous dire que l'engin passe partout et saute toutes les dunes.

Par contre Zachary a toujours en tête les incidents de route qui le traumatise (le bus au Guatemala et le 4X4 au Mexique) si bien qu'il ne veut pas descendre en buggy les dunes lorsque l'on fait du sandboard. Dédé se sacrifie et l'accompagne, les sensations sont les mêmes que dans la neige, la dune crisse sous leurs pieds et ils ont même déclenché une petite coulée de sable.

Au retour, nous devons faire à nouveau une pause pour la pression des pneus, cette fois-ci à adapter à la route et pour une p'tite bière histoire de se laver le gosier de tout le sable avalé pendant ces glissades.
Vous avez vu notre petit ado, il n'y a pas que la tenue, le caractère aussi !!
La Bunny ........ ensablée!!
Le second jour, nous partons (Dédé, Kri et Letty) pour le survol des lignes Nazca.

Avons nous besoin de vous présenter cette merveille qui n'est pas encore totalement élucidée, malgré les 20 ans de travaux de l'allemande Maria Reiche.
Ils pensent que les indiens Nazca devaient réaliser les figures (800 lignes droites et 300 figures géométriques ou géoglyphes) en petit et ensuite les reproduire à l'échelle actuelle, sur le sol chargé de minéraux. Oui, c'est ce qui a permis aux lignes de résister depuis si longtemps, entre 900 av J-C et 600 de notre ère, les métaux contenus dans le sol chauffent toute la journée au soleil dans ce désert (où il ne pleut jamais, enfin 10mm par an). Cela provoque un coussin d'air chaud et empêche le vent de balayer les lignes.
Pour les rendre visibles ils retiraient les pierres sombres et les posaient sur le côté.
Il y a plusieurs théorie qui vont du calendrier astronomique aux pistes atterrissage pour les extra-terrestre en passant par les sentiers rituels.
Nous avons attendu de 8H30 du mat à 11H30 avant de décoller. Mais alors une fois dans l'avion quelles sensations.
Le pilote annonce la figure en vue et passe un coup à droite un coup à gauche. Nous sommes 5 à bord et personne n'aura vomit, par contre Dédé et Letty seront restés vaseux pendant quelques heures.
On a pu observer  :

Il est possible de les voir aussi du mirador métallique situé au milieu (ce sont les 2 seules). 45 et 70 mètres

La seule figure qu'il n'explique pas vraiment. 32 mètres

110 mètres46 mètres96 mètres136 mètres200 mètres

De cadrer la figure dans l'objectif c'est vraiment éprouvant.
On a du, vite fait, retravailler les photos vers le sombre pour bien apercevoir les lignes car depuis le temps elles ont subi quelques rides, et ne sont pas si distinctes que ça sur les photos. Par contre le résultat est satisfaisant et étonnant, non ?
Lorsque l'on a voulu quitter Nazca, et bien il n'y avait plus de place pour Arequipa avant la nuit du dimanche 7 au lundi 8. Bien sûr ! puisque Cuzco est fermé, tous les touristes se ruent sur cette ville. Ce ne fut pas un problème, même si c'est le désert, nous avons trouvé de quoi nous occuper une journée de plus. Et c'est repartit à bord d'un buggy (celui-ci type Mad-Max, mais on adore !).

On est passé par Chauchilla, cimetière à 30km de la ville très fréquenté. Il y aurait 400 tombes mais seulement 12 ont été désensablées. Âmes sensibles s'abstenir car nous vous proposons que des photos de momies.
Bob, on t'a reconnu !


Une des rares femmes (il y en a 4 sur le site), il semblerait que cette population aurait été machiste.
Et une autre qui avait subit une trépanation, mais les détails on les donnera aux plus friands lors de nos récits de voyage car l'opération de l'époque vaut quelques explications.
Non ce ne sont pas des cordes au sol mais les cheveux, qui longs marquaient un signe de richesse. Voilà 2 guerriers, la bouche est ouverte car les pilleurs de tombe récupéraient la pépite d'or déposée à l'intérieur en offrande aux dieux pour le passage dans l'infra-monde.
Un peu plus gaie, voilà nos deux monstres qui vous présentent les instruments de musique Nazca (tout en terre cuite), d'ailleurs mentionné comme excellent et innovateurs pour l'époque.
Puis par les aqueducs souterrains de Cantallo (au nombre de 42 sur le territoire Nasca). Une merveille pour le travail de la pierre. 

Ils canalisaient l'eau, denrée rare en cet endroit hostile. Pour un aqueduc de cantallo on peut observer plusieurs spirales espacées de quelques mètres (ici 21). Les spirales pour permettre aux personnes de descendre récupérer l'eau et permettre aussi, une fois par an, le nettoyage des tunnels.
 


Il y a 2 sortes d'aqueducs : soit tunnelisés soit comme des puits.

Encore aujourd'hui, ces constructions d'époque, intactes et d'origine, fonctionnent toujours et servent à l'agriculture.
Et enfin, les ruines de Paredones, les seuls vestiges incas dans le désert. On peut voir les sous-bassement qui signent leurs bâtisseurs et l'utilisation de l'adobe par dessus. Eh, oui on ne trouve pas de pierre de lave dans la région alors ils ont amené le strict minimum.

 

Rien que pour Jacotte (qui n'a pas pû survoler les lignes car elle est trop malade en avion) : vue de quelques lignes d'un mirador, un tissage (gauche) et une spirale (droite).

Voilà, Nazca c'est fini, on pense en avoir fait le tour. 

Nous repartons vers les montagnes, vers les altitudes qui nous correspondent !!!!!

Prochaine étape, Arequipa et le canyon de la colca.